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Réglementation du camping sauvage, bivouac et feu en France

En France, le camping sauvage et le bivouac sont généralement autorisés, mais ils sont réglementés pour certaines zones. Même chose pour les feux.

bivouac

Le camping et le bivouac

On distingue le bivouac du camping sauvage. Le bivouac revient à s’installer pour un campement provisoire du coucher du soleil au lendemain matin. Le camping sauvage, lui s’installe pour plusieurs jours et se déroule en pleine nature or emplacement dédié.

Il est interdit de camper :

  • Dans les bois, forêts et parcs qui sont classés comme réserves naturelles
  • sur les routes et voies publiques
  • sur les bords de mer
  • dans un rayon de 200 m autour d’un point d’eau capté pour la consommation
  • dans un site classé ou inscrit dans les zones de protection du patrimoine de la nature et des sites
  • à moins de 500 m d’un monument historique classé ou inscrit au patrimoine
  • dans certaines zones déterminées par les autorités municipales ou préfectorales.
  • Sur des terrains privés sans autorisations
  • tout stationnement de plus de trois mois par an, hors terrains aménagés, doit être autorisé par le maire, l’autorisation est donnée pour trois ans maximum.

Les préfectures ou communes peuvent également interdire des lieux publics de manière temporaire ou permanente. Ces interdictions sont généralement affichées en mairie ou signalées par des panneaux auprès des zones interdites.
Au final, il est permis de camper sur le domaine public partout où ce n’est pas interdit 🙂
Le bivouac est beaucoup plus facilement toléré, il est discret et n’a pas le temps d’user le terrain, mais il est souvent, lui aussi, soumis à des règles. On trouve des emplacements parfois près des refuges.
Idéalement, on se renseignera avant de partir, la planification évitera des déconvenues.

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Certains parcs nationaux autorisent les bivouacs.

  • Parc naturel régional d’Armorique :
    La pratique du camping sauvage et du bivouac est réglementée dans le parc naturel régional d’Armorique.
    Les sites interdits au camping sont situés en presqu’île de Crozon et dans les monts d’Arrée et également sur le bord de mer correspondant à l’estran. Hors de ces sites, il vous est possible de camper avec l’accord du propriétaire.
    Les feux de camp sont interdits du 15 mars au 30 septembre dans les bois, plantations, forêts ou landes et dans un rayon de 200 mètres autour de ces lieux.
  • Parc national de la Vanoise :
    bivouac autorisé dans le parc à proximité immédiate de certains refuges, entre 19h et 8h du matin. Le camping sauvage ainsi que les feux sont interdits.
  • Parc national des Cévennes :
    le bivouac est autorisé entre 19h et 9h du matin sur certains endroits du parc : le long des itinéraires balisés de grande randonnée et à 50 mètres maximum de part et d’autre de la voie.
    Le caravaning et le camping ne sont pas interdits, mais strictement réglementés et il n’est pas possible de faire de feu.
  • Parc national des Pyrénées : 
    bivouac autorisé entre 19h et 9h à au moins une heure de marche des limites du parc ou d’un accès routier. Le camping sauvage et les feux ne sont pas autorisés.
  • Parc national des Écrins : 
    bivouac autorisé dans une tente de petite taille entre 19h et 9h à au moins une heure de marche des limites du parc ou d’une route. Si le campement est installé à moins d’une heure de marche, il doit être fait à proximité de refuges fréquentés des itinéraires de grande randonnée (le Pré de la Chaumette, aux abords du lac de la Muzelle à Venosc et au Pré des Selles aux abords du lac Lauvitel au Bourg d’Oisans). Les feux sont interdits.
  • Parc national du Mercantour : 
    bivouac autorisé entre 19h et 9h  à au moins une heure de marche des limites du parc ou d’une route. Camping, caravaning et feux sont interdits.
  • Parc naturel régional des Landes des Gascogne :  
    camping sauvage, bivouac et feu autorisés à plus de 200 m de bois, forêts et landes.
  • Parc naturel du Luberon :  
    bivouac du coucher au lever du soleil d’une nuit toléré avec accord du propriétaire.
  • Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne :  
    bivouac du coucher (20 h) au lever du soleil (8 h) d’une nuit toléré avec accord du propriétaire or  pentes et sommets des volcans. Pas de feu.
  • Parc naturel régional Loire – Anjou – Touraine
    bivouac est autorisé à au moins une heure de marche des limites du parc ou d’une route. Il n’est autorisé que sur les plages ou grèves accessibles à pied sec, non soumis aux Aires de Protection de Biotope et dans les endroits prévus à cet effet. Le bivouac est interdit dans les sites classés.
  • Parc national de la Réunion : 
    bivouac autorisé sous tente, du coucher au lever du soleil d’une nuit toléré
  • Parc national de la Guadeloupe :  
    bivouac est autorisé à de 17h à 9h.


D’autres parcs autorisent le camping sauvage et le bivouac et sont soumis à la même réglementation que sur le reste du territoire français, d’où l’importance de toujours planifier son itinéraire avant en se renseignant.

Ne vous attendez pas à de la clémence si vous ne respectez pas les lieux!
On ne laisse rien traîner dans son campement, ni détritus, ni du matos éparpillé partout.
En arrivant tard et en partant tôt, vous éviterez d’être contrôlé inutilement.

Vous trouverez sur ce lien la carte de tous les parcs naturels régionaux de France, c’est un bon moyen pour se renseigner en amont.


Concernant les feux 


L’article L131-1 du code forestier interdit d’allumer un feu de camp sur un terrain dont on n’est pas propriétaire ou que l’on occupe sans l’accord du propriétaire dès lors que l’on se trouve à moins de 200 mètres d’une forêt ou d’un bois.

Le plus dangereux, c’est le feu de camp à l’ancienne, celui que l’on fait à une veillée, il faut le sécurisé avec un trou ou bordé de pierres. Les réchauds à bois (en le ramassant) ou à gaz servant pour manger et qui s’arrêtent rapidement seront plus faciles et souples en utilisation d’autant qu’ils ne laissent pas de traces, ni ne dégradent l’environnement.
Pour les feux à l’ancienne, on sécurisera suffisamment le feu en le bordant de pierre, en ayant à disposition de l’eau. On ne le fera pas sous un arbre et il faudra s’assurer aussi du terrain (pas de végétations sèches, de tourbières, etc.). C’est juste le bon sens.
Là encore, il faut se renseigner, car avec les canicules et les sécheresses, il peut y avoir des restrictions de dates autorisées. En se rapprochant de la mairie ou de la préfecture, le doute sera levé.
Que ce soit festif pour une soirée, pour l’ambiance magique qu’il dégage ou pour se préparer à manger, sous forme de feu de camp ou même avec un réchaud, on reste toujours en visuel avec son feu. On ne l’allume pas en le laissant sans vigilance. 

 

 

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